L’impulsion de l’exploration

Six mois de voyage s’ouvrent devant moi, après presque trois mois de préparation. Avant le départ, je me retourne pour regarder et vous expliquer la genèse de cette merveilleuse impulsion de l’exploration…

Mes premières passions sont l’écriture et le jeu.
J’ai toujours aimé écrire, trouver les mots justes pour exprimer les émotions ou capter la poésie d’un petit détail, d’un souffle de vie. J’ai toujours aimé dire les mots des autres aussi. Porter leur universalité sur les planches ou à l’écran.
Les mots m’ont donné le goût du travail intellectuel. Ma matière grise en reine !

Si j’avais cependant peiné à trouver le chemin des livres autrement que par le théâtre, le change a été donné le jour où j’ai ressenti un profond besoin de comprendre et réfléchir à l’humain, notamment aux relations amoureuses et à la place de la femme dans notre société. Mon attrait pour la lecture a alors significativement augmenté grâce à la sociologie, la psychologie… Mon intérêt pour la forme cinématographique documentaire aussi.

S’ajoutant à cela, j’ai commencé à avoir des préoccupations écologiques de plus en plus tangibles…

Qui dit écologie dit nature, et il m’est souvent apparu que, citadine, je n’en profitais que lors de trop ponctuelles escapades. On sous-estime le pouvoir de l’émerveillement. Regarder les fleurs et les insectes en forêt, entendre le vent onduler sur les blés, cueillir des myrtilles avec des amis pour en faire une tarte… Là où il y a eu contact avec la nature, il y a toujours eu pour moi tellement de vie, de joie, de régénération.
Des moments qui m’étaient devenus trop rares.

J’avais aussi un peu perdu le chemin du travail manuel depuis les sculptures de pâtes à sel à l’école maternelle et les croquis de découpes de fleurs et autres organes en cours de SVT au lycée. J’ai compris à quel point ça m’avait manqué en mettant les mains dans la glaise lors d’un stage de tournage en céramique, programmé pour palier une absence de vacances d’été.

J’ai fini par réaliser que tout était lié quand j’ai saisi la notion selon laquelle « la terre est féminine » (merci Claude) et qu’être préoccupée de la place de la femme dans la société ou d’écologie, cela avait sensiblement la même racine, dans le fond. Quant à l’envie de pratiquer un travail davantage manuel, elle est contenue dans celle de se reconnecter à la nature et travailler avec elle…

C’est un rapide résumé, car il y a évidemment bien d’autres petites choses (comme ce texte glissé à mon oreille par des Souffleurs) qui se sont trouvées sur mon parcours, ont fait sens, fait naître l’envie de cette nouvelle expérience.

Mais l’essentiel est là, je me mets en route pour continuer à élargir mes connaissances.
Je pars voir un peu au-delà de mes frontières.
Mettre les mains dans la terre.
La redécouvrir, la sentir, la comprendre, apprendre.
Prendre soin.
Et partager de la joie.

Je pense qu’à ce jour, c’est ce que je ressens de plus urgent, juste et nécessaire.

 

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